Dans le cadre des cours de Co–intervention, notre classe de Terminale Esthétique a participé à une visite guidée sur le thème « Images de femmes » au musée d’ORSAY.
Notre guide conférencière a conduit la visite en nous présentant différentes images de femmes : des muses, des modèles esthétiques, des femmes au travail soit le miroir de la société du XIXème siècle.
TEST3-2 :
Présentation réalisée par JARKA, BEATRIZ, PERLE, JESSICA, SANDRA pour la première partie.
Le musée d’Orsay est une ancienne gare située en bord de Seine.
La gare était un ancien terminus de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. En 1900, elle a pour vocation d’accueillir les visiteurs de l’exposition universelle d’où la riche décoration qui représente le savoir-faire français. Pour la préserver des fumées, les locomotives à vapeur actionnées par le charbon s’arrête en gare de Paris – Austerlitz et ce sont des locomotives électriques qui prennent le relais jusqu’ en gare d’Orsay.
La gare vue de l’extérieur au XIXème siècle :
La transformation de la gare en musée :
Le saviez-vous ? La gare d’Orsay contenait plus de métal que la tour Eiffel et elle pesait une fois et demie le poids de la tour Eiffel !
Impressionnées par l’horloge de la gare qui se trouve sur la façade…
Quelques images de femmes :
Une sculpture : Pénélope de JULES CAVELIER.
IMANE : Avec cette sculpture qui montre Pénélope assise vêtue d’une tunique de couleur blanche, un collier autour du cou, la tête baissée et un ouvrage dans la main droite (les fils pour tisser le linceul), CAVELIER illustre un récit de l’Odyssée d’Homère. En effet, durant les vingt ans d’absence d’Ulysse, Pénélope, malgré des nombreux prétendants au trône d’Ithaque qui la pressent de choisir un nouvel époux parmi eux, demeure fidèle à son mari. Afin de se dérober, elle affirme qu’elle fera son choix une fois terminé le tissage du linceul de son beau-père. Trois années durant, la reine défait la nuit le travail de la journée, stratagème finalement trahi par une servante. Pénélope reste l’image de l’épouse fidèle qui attend son mari.
Des tableaux :
La naissance de Vénus d’ALEXANDRE CABANEL.
LAURA, LISA : La déesse de la beauté et de l’amour est peinte dans ce tableau grandeur nature. Elle repose sur les vagues afin d’évoquer la Vénus dite anadyomène, « celle qui sort de la mer ». De petits Amours forment une guirlande au-dessus d’elle. Ce sujet offre un prétexte à la représentation d’une femme nue conforme aux critères appréciés au XIXème siècle.
Le corps de la déesse est idéalisé : sa peau, les cheveux longs, sa corpulence les contours sont parfaitement définis, les courbes sensuelles accentuées, et toute pilosité a disparu.
Le portrait de Madame RIMSKY – KORSAKOV par FRANZ XAVER WINTERHALTER.
MARIE-OCEANE : Il s’agit du portrait de Madame RIMSKY – KORSAKOV. C’est une femme fortunée qui est considérée comme une des femmes les plus belles de Paris qui joue ici à travers cette représentation d’elle – même le rôle de la provocatrice pour cette époque. En effet, bien que le portrait soit très en vogue au XIXème siècle pour les personnes de la haute société, il était rarissime qu’une femme de cette condition pose dans son intimité, en déshabillé bleu et blanc, les cheveux détachés le long du corps.
Olympia d’EDOUARD MANET.
LEA DANGLADE et LEA BOURGARD : De face, cette femme pose nue, une main posée sur le haut de la jambe et le haut du corps appuyé sur de grands oreillers. Elle a le teint clair et elle est de petite taille. Elle porte des chaussures alors qu’elle est allongée nue sur le lit, un bracelet au poignet, un collier autour du cou, des boucles d’oreilles et une fleur dans les cheveux. Un bouquet de fleurs est tendu par une servante. Ce bouquet, certainement envoyé par un amant, a été ressenti à l’époque comme une suprême provocation de la part de MANET. On aperçoit aussi un chat noir sur le lit et un rideau qui permet de s’isoler du reste de la pièce. MANET peint le portrait d’une prostituée. Le titre lui-même explicite le sujet : Olympia était un surnom courant chez les courtisanes de l’époque.
Les glaneuses de MILLET.
EMIE : Nous sommes en milieu rural, dans un champ de blé en effet une fois la moisson passée les glaneuses y ramassent ce qu’il reste de la récolte. Nous voyons ici ces trois femmes, des paysannes de profil le dos courbé attelées à la tâche. Leurs tenues témoignent de leur dénuement, elles ont un tablier dans lequel elles déposent les épis de blé, elles portent des sabots et on ne voit pas leurs cheveux car ils sont dissimulés sous une coiffe.
MILLET représente la misère rurale, le travail rude et fatigant tandis qu’à l’arrière-plan, les meules du maître offrent en spectacle une abondance dont elles sont exclues.
Les repasseuses d’EDGAR DEGAS.
MAYA, INES : DEGAS est connu pour être le peintre des danseuses et des « petits métiers ». Il est aussi l’un des peintres qui s’est penché avec le plus d’attention et d’émotion sur les activités du peuple comme ici avec ces deux repasseuses. On note peu de décor autour de ces femmes : un mur derrière elles, un poêle à charbon ou à bois sur la droite où couvent les braises pour les fers à repasser. Devant elles, la table sur laquelle un drap est disposé.
L’une d’entre elle dans un effort repasse le drap, les deux mains posées sur la poignée du fer à repasser, le dos voûté et la tête baissée. Une partie de sa frange pend dans le vide, des mèches s’échappent du chignon. Un récipient contient probablement de l’eau qui sert à asperger les tissus trop secs. La deuxième femme à côté est redressée, elle s’étire et baille la bouche ouverte. Dans sa main droite, elle tient une bouteille de vin sans doute tant pour se désaltérer que pour y trouver du réconfort. Les deux travailleuses sont représentées dans une posture peu flatteuse, épuisées, écrasées par leur labeur.
Épouse fidèle, prostituée, déesse de l’amour, grande bourgeoise, paysanne, travailleuse autant d’images de femmes différentes qui portent en elles les prémices d’une future émancipation et de luttes sociales à l’aube du XXème siècle.